Université Internationale de Libreville Berthe et Jean: l’établissement impose aux parents des étudiants de payer 200.000 francs supplémentaires
Depuis quelques semaines, l’Université Internationale de Libreville Berthe et Jean est au cœur d’un scandale pour avoir imposé aux parents des étudiants de payer des frais de paillasse en plus des frais d’administration. Ainsi, le dimanche 29 septembre dernier, le Collectif des Parents des Étudiants a tenu une conférence de presse animée par le duo Arthur IKABANGA et Pamphile NZOKO en vue de dénoncer cette asphyxie financière, et autres manquements liés à la non application du système LMD et la non prise en charge des stages des étudiants.
Les parents des étudiants orientés par l’État à l’Université Internationale de Libreville Berthe et Jean, ont été surpris d’apprendre que leurs enfants devront payer des frais supplémentaires s’élevant à 200.000 FCFA, en plus des frais d’administration de 300.000 FCFA payés au moment des inscriptions.
L’établissement a, en effet, demandé aux parents des apprenants de fournir un effort financier imprévu de 200.000 FCFA relatif aux frais de paillasse, c’est-à-dire pour l’équipement des laboratoires. Une demande qu’ils n’ont pas l’intention de satisfaire.
«Pourquoi les parents des étudiants devraient-ils payer pour l’équipement d’un établissement ayant signé une convention avec l’État ?» S’est indigné le porte-parole du Collectif des parents des étudiants, Arthur IKABANGA.
Selon ce dernier, avant que l’État puisse signer une convention avec une tierce université, normalement il s’est d’abord assuré que cette dernière remplit toutes les conditions pour pouvoir accueillir les étudiants qu’il oriente. Pourtant à Berthe et Jean, la filière médecine n’aurait pas de plateau technique.
«Mais ce ne sont pas les parents qui devraient équiper l’université. Quand vous ouvrez une filière, vous vous rassurez des équipements de labo. Et nous interpellons la tutelle sur quels critères vous avez validé l’ouverture de la filière alors que le plateau technique n’existe pas ?», s’est offusqué Arthur IKABANGA.
Pour le Collectif des parents d’étudiants, il n’est pas question pour les parents de payer des frais supplémentaires, de surcroît injustifiés et annoncés un peu après le début des cours. Ils ont même refusé un paiement par échéancier proposé la veille par l’établissement.
«On n’a pas été satisfaits du compromis qui a été proposé, c’est-à-dire le paiement de manière progressive des 200.000. On estime que c’est l’ANBG et le SOSUP qui orientent, c’est l’ANBG qui octroie les bourses, et ce n’est pas aux parents dans la situation actuelle d’assumer cet imprévu, surtout du fait que l’établissement n’a pas communiqué. Il ne nous a même pas avertis, il nous met sur le fait accompli.», a déclaré Pamphile NZOKO, l’autre porte-parole.
Aussi, le Collectif des parents des étudiants se sont-ils prononcés sur la non application du système LMD par l’établissement supérieur Berthe et Jean. Ledit Collectif reproche à l’Université Internationale Berthe et Jean, de fonctionner avec un système LMD qui ne respecterait pas les normes internationales.
À Berthe et Jean, en effet, un étudiant au lieu de passer en classe supérieure et revenir compléter les crédits manquants l’année suivante, en cas de non validation de deux ou trois modules, comme cela se fait partout ailleurs, il serait non seulement soumis à un redoublement systématique, mais reviendrait également passer tous les modules, donc même ceux validés l’année écoulée.
«Bien,lorsque l’enfant n’a pas eu de moyenne ou n’a pas éliminé deux modules ou trois modules, il redouble systématiquement, et avec reprise des autres modules qu’il a déjà payés du crédit.», a expliqué Arthur IKABANGA.
Le dernier point fâcheux qui est reproché à l’Université Internationale Berthe et Jean par le Collectif des parents des étudiants, est celui concernant la non prise en charge des stages par l’établissement. Ces parents craignent des complications dans l’insertion professionnelle de leurs enfants après formation.
Devant ce chapelet de revendications du Collectif des parents des étudiants, la réaction de la tutelle et celle de l’établissement concerné sont attendues.