Secteur pétrolier/Grogne sociale:l’OPEP rappelle les revendications des travailleurs

Depuis plusieurs semaines l’annonce de la tenue des élections en avril au lieu d’août 2025, a accentué des mouvements d’humeur des travailleurs du secteur pétrolier et activités connexes qui expriment leurs inquiétudes face à une possible non matérialisation de leur cahier de charges issu des négociations UPEGA-ONEP, lesquelles avaient permis de pondre un procès-verbal à mettre en œuvre avant la fin de la transition. C’est fort de ce qui précède que l’Organisation Nationale des Employés du Pétrole (ONEP) a tenu un point de presse le samedi 22 février 2025 dans un hôtel de la capitale politique gabonaise (Libreville) en vue non seulement de rappeler les revendications légitimes des travailleurs mais aussi d’appeler ces derniers à la retenue afin de permettre un dialogue apaisé avec les parties prenantes.
Les travailleurs du secteur pétrolier et activités connexes, avaient à la faveur du changement de régime politique au Gabon, notamment avec la prise du pouvoir par les militaires, entamé des négociations UPEGA-ONEP sous l’égide de la Commission pour le Dialogue Social dans le secteur des Hydrocarbures mise en place par le président de la transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, en vue de les sortir de la précarité de l’emploi dans laquelle ils sont plongés depuis des années. Lesdites négociations s’étaient achevées par des conclusions fortes contenues dans un procès-verbal qui n’attendaient qu’a être mises en œuvre durant la période de la transition, initialement prévue s’achever au mois d’août 2025.
Cependant, l’anticipation de la fin de la transition a modifié tout le programme envisagé pour discuter de l’amélioration des conditions de travail des employés exerçant dans les sites pétroliers. En l’état actuel, leur situation n’aurait toujours pas bougé d’un iota. Cela expliquerait leur désarroi.
«Pourquoi ce désarroi exprimé par les travailleurs ?
La date de l’élection présidentielle annoncée au 12 avril 2025 précipite la fin de la transition alors que :
1- La mise en œuvre des conclusions des négociations de ce dialogue social notamment la Loi 20 n’est pas encore effective ;
2- Le calendrier des travaux de la Commission qui est à cheval sur le calendrier électoral et qui s’étend après l’élection présidentielle ;
3- La disposition de l’article 1er de l’Arrêté N°024/PT-PR du 16 avril 2024 qui spécifie que cette Commission est créée et placée sous l’autorité du Président de la République et que les travaux de la Commission se tiennent durant la période de la
transition ;», a expliqué la secrétaire nationale chargée de la réglementation, des relations extérieures et de la communication, Guylaine MBOUI ZOLO BA NDONG.
Au regard de cette réalité qui les plonge dans un état de désarroi, ils ont émis des conditions claires pour une paix sociale durable.
«Que demande les travailleurs ?
la mise en œuvre des conclusions des accords de ce dialogue social avant les élections
présidentielles, plus précisément avant la fin de la transition.», a-t-elle déclaré.
Les membres de l’ONEP ont assuré aux travailleurs que leur situation est en bonne voie. Car, a déclaré Guylaine MBOUI ZOLO BA NDONG, cette situation a fait l’objet de la rencontre que le Gouverneur de l’Ogooué-Maritime, Jean Robert NGUEMA NNANG a accordé à l’ONEP le jeudi 20 février 2025.
Aussi, a-t-elle déclaré : « Tout en appelant les travailleurs à la retenue pour favoriser un dialogue apaisé, le Bureau
National de l’ONEP interpelle vivement l’ensemble des parties prenantes sur la nécessité d’œuvrer sans réserve pour des solutions idoines répondant à la volonté du Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’état de régler les problèmes des
travailleurs de ce secteur stratégique poumon de l’économie gabonaise.».
L’ONEP a par ailleurs assuré à ses membres, qu’elle se tient à leurs côtés pour lutter contre la précarité de l’emploi et toutes formes de discriminations en matière de Travail. C’est pourquoi elle reste confiante quant à l’aboutissement heureux de ce dialogue social sous l’égide de la Commission mise en place par le président de la transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA.
L’ONEP a prévenu les parties prenantes à ce dialogue en affirmant :« La paix sociale a un coût, notamment celui de l’engagement sincère des parties et du
respects des engagements.».