Pierre Claver Maganga Moussavou et Albert Ondo Ossa boudent les conclusions du Dialogue National Inclusif

Pierre Claver Maganga Moussavou et Albert Ondo Ossa boudent les conclusions du Dialogue National Inclusif

Dans une conférence de presse conjointe, tenue au siège du Parti Social Démocrate (PSD), sis au quartier Haut de Gué-Gué (Libreville), le vendredi 31 mai 2024, deux anciens candidats à la présidentielle de 2023, en l’occurrence Pierre Claver Maganga Moussavou et Albert Ondo Ossa, ont unanimement rejeté les conclusions du dialogue national inclusif du mois d’avril dernier.

Après plus de huit (8) mois de silence faisant suite aux événements du 30 août 2023, le professeur Albert Ondo Ossa, est enfin sorti de sa réserve. C’est au côté de Pierre Claver Maganga Moussavou que l’ancien candidat de l’opposition à l’élection présidentielle du 26 août 2023 a décidé de s’unir pour dire « non » aux conclusions du dialogue national inclusif organisé par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) du 02 au 30 avril 2024.

Face à la presse nationale et internationale, c’est le président du PSD, l’hôte d’Albert Ondo Ossa qui a lancé les hostilités en critiquant vertement les conclusions du dialogue national des militaires.

« […] le Parti Social Démocrate et moi-même rejetons avec force les conclusions d’un dialogue qui n’aura été, en définitive, que monologue, dont les conclusions concoctées par le CTRI ont imposé un prélat qui s’est révélé sans âme, sombre, sans discernement.», a dénoncé Pierre Claver Maganga Moussavou.

Il s’oppose principalement à la réduction des partis politiques, la «discrimination» sur l’âge des candidats éligibles à la présidentielle et la disposition qui oblige tous ceux qui aspirent occuper de hautes fonctions, d’être de père et de mère de nationalité gabonaise.

Il a conclu ses propos en appelant le président de la transition,Brice Clotaire Oligui Nguema à réunir les responsables des partis autour d’une table afin de décider d’un commun accord, de la suite à donner aux partis politiques au Gabon.

Albert Ondo Ossa pour sa part, après plusieurs mois d’observation de la vie politique au Gabon depuis la prise de pouvoir par l’armée, pense que les choses ne vont pas dans le «bon sens.». Cette situation serait amplifiée par le «flou» relatif aux conclusions du dialogue national inclusif dont «il est difficile de faire la part entre le faux et le vrai, entre ce qui est retenu et ce qui ne l’est pas.».

C’est pourquoi, a-t-il déclaré, «Dans une telle confusion, je préfère marquer ma désapprobation afin de prévenir toute dérive autoritaire du CTRI qui nous ramènerait aux méthodes anciennes que nous avons dénoncé lors de la dernière élection.».

Jessy MBOUKOU

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