Libreville bientôt dans le noir pour une facture de 15 milliards de francs CFA de la SEEG auprès de la société aggreko
Visiblement la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) n’a fini pas de parler négativement d’elle. Alors que les populations gabonaises n’ont pas encore digéré le scandale relatif aux piratages informatiques dont elle a fait l’objet, que voici une nouvelle affaire de factures impayées à hauteur de 15 milliards de francs CFA contractées auprès de la société aggreko (son partenaire), l’explose au visage. Cette société britannique menace de plonger la capitale dans l’obscurité totale.
Le lundi 12 août dernier, la SEEG a été secouée par une lettre de notification de suspension de puissance adressée à son Directeur Général, Joël Lehman SANDOUNGOUT par la société Aggreko. Asphyxiée par une crise financière catastrophique qui s’empire de jour en jour à cause d’une accumulation de factures non payées de la part de la SEEG sur une période de onze (11) mois (du 1er octobre 2023 au 11 août 2024), la société aggreko charge la mauvaise payeuse par cette notification.
Cette dette s’élèverait en effet à 22,9 millions d’euros, soit la somme de 15 milliards de francs CFA. Une grosse facture et un refus de payer. En effet, la société Aggreko indique que la SEEG n’a effectué que trois (3) paiements sur l’année 2024, en dépit des engagements qu’elle a pris, au mois de janvier de payer, à la date d’échéance, «chaque facture nouvellement émise.».
Mieux, la promesse qu’elle aurait faite disant qu’elle paierait l’intégralité de la créance avant le 30 juin 2024, n’a non plus été respectée. Pis, depuis leur réponse du 05 août 2024 faisant suite à la correspondance de la société aggreko du 26 juillet de l’année, la Direction de la SEEG s’est terrée dans un silence inquiétant. Elle n’aurait proposé ni un paiement immédiat, ni un échéancier de paiement jusqu’à présent.
Il va sans dire que la notification susmentionnée, intervient après de nombreux avertissements adressés à la SEEG, notamment de ceux de réduire la puissance de la centrale. En effet, suite au mutisme de la SEEG, le mercredi 07 août 2024, la société Aggreko a réduit la puissance de la centrale de 25 MW en se fondant sur l’article 7.12 de leur contrat. Et le 12 août dernier, la même menace a été brandie et exécutée.
C’est fort de cela que le Grand Libreville vit au rythme des coupures d’électricité depuis quelques jours.
La société aggreko pourrait dès demain procéder à l’arrêt complet de sa centrale conformément à la close contenue dans leur contrat.