Journée nationale de la femme 2024: un plaidoyer en faveur des femmes gabonaises

Journée nationale de la femme 2024: un plaidoyer en faveur des femmes gabonaises

Le ministère des Affaires Sociales a célébré, le samedi 25 mai courant, à l’immeuble Arambo, la clôture des activités liées à la Journée Nationale de la Femme entamées depuis le mois dernier. Cette édition 2024 mise sous le sceau de la maturité, a été la plateforme usitée par les organisateurs pour adresser un plaidoyer en faveur des femmes gabonaises. En plus de la qualité des activités retenues lors de ladite journée, celle-ci a été rehaussée par la présence du premier ministre, Raymond NDONG SIMA.

Instituée en 1998 par le feu président Omar BONGO ONDIMBA, la Journée Nationale de la Femme est célébrée chaque 17 avril de l’an. Cela fait donc vingt-six ans depuis son institution. Selon le premier ministre, cette édition est placée sous le sceau de la maturité en cette période particulière marquée par une transition politique.

La commémoration de cette journée par les autorités gabonaises poursuit un but bien précis.

« En effet, cette commémoration traduit l’engagement du Gabon à poursuivre sa politique de promotion des droits socio-économique des femmes et leur autonomisation, conformément aux instructions internationaux dont il est signataire, notamment la Convention pour l’Élimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF) signée en 1983, l’adoption du Plan d’actions de la conférence de Beijing en 1995.», a déclaré Nadine Nathalie AWANANG epse ANATO, ministre des Affaires Sociales du Gabon.

Le premier ministre va renchérir en affirmant que «l’objectif des plus hautes autorités de la république est d’une part d’encourager la femme gabonaise à participer durablement à la vie de la nation et de considérer la problématique de la femme de façon inclusive et globale, dans ce nouveau paradigme où les défis sont nombreux et divers.».

Après avoir salué la politique des autorités militaires, notamment dans l’article 9 de la Charte de la transition, qui place la question de l’inclusion sociale au cœur de sa politique de développement social, Nadine Nathalie AWANANG epse ANATO, a souligné quelques insuffisances.

En dépit, en effet,« d’une volonté politique manifeste de réduire les inégalités de genre et de promouvoir les activités socio-économiques des femmes, force est de constater qu’il existe encore des facteurs bloquants.», a-t-elle dénoncé.

«On relève notamment, a-t-elle ajouté, l’insuffisance de mécanismes favorisant l’accès des femmes aux ressources techniques et financières, ainsi que la persistance des pesanteurs socioculturelles, etc.».

C’est fort donc de ce qui précède, que le thème de l’édition 2024 a été soigneusement choisi, à savoir :« Accélérer l’investissement pour l’autonomisation financière des femmes : clés d’une inclusion éclairée.».

La thématique choisie vise, d’après  le ministre des Affaires Sociales, à mener un plaidoyer auprès des plus hautes autorités de la république gabonaise, « afin de densifier les ressources dédiées au progrès socioéconomique des femmes, en vue de la parvenir à une dynamique sociale plus inclusive.».

En vue de mettre en lumière le savoir-faire des femmes gabonaises, plusieurs activités ont été au menu. Il s’agit notamment:

-Des Stands d’information sur les activités du ministère et des organismes sous tutelle ;
-Un concours d’art culinaire pour valoriser la cuisine de nos mamans ;
-Une foire exposition/vente des produits issus du savoir-faire des femmes pour démontrer leur créativité et leur participation en tant qu’actrices du développement économique et social du pays;
-Un défilé de mode inclusif sur le thème du mariage traditionnel.

S’agissant du concours d’art culinaire, les meilleurs mets ont été récompensés par des prix: des couverts et des gazinières ont été remis aux lauréats.

Une vue du chef du gouvernement de la transition remettant un cadeau à une lauréate du concours d’art culinaire.

Jessy MBOUKOU

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