Point de presse du SNEC-UOB: la dette de vacations des enseignants-chercheurs s’élève à près d’un milliard
La nouvelle configuration politique du pays avec des «pragmatiques» militaires au pouvoir, n’a toujours pas permis aux enseignants-chercheurs de l’Université Omar Bongo (UOB) de sortir des sempiternelles attentes relatives au paiement de leurs vacations. La dette totale de ces vacations s’élève à près d’un milliard de Francs CFA, selon les propos du président du Syndicat national des Enseignants-chercheurs de l’Université Omar Bongo (SNEC-UOB) lors de son point de presse du mardi 9 juillet courant.
Parmi les points saillants évoqués lors de cette rencontre avec les journalistes, figure le sempiternel problème relatif à la dette de vacations des enseignants-chercheurs, le non paiement des perdiems des assises relatif à l’amélioration du système LMD de mars 2024 et le bâtiment en construction à l’UOB qui ne serait pas proportionnel à la somme décaissée par le président de la transition.
«C’est dans cette même foulée que le SNEC-UOB rappelle que les enseignants-chercheurs de l’UOB sont toujours dans l’attente de l’apurement de la dette de vacations depuis l’année universitaire 2021-2022. En effet, si, à ce jour et selon les autorités rectorales, la dette de l’année universitaire 2021-2022 pourrait être apurée dès le jeudi 11 juillet 2024 accompagnée de la prime de correction du premier semestre 2023-2024, ce n’est nullement le cas de l’année 2022-2023 dont toutes les vacations restent impayées.», a déclaré le président du SNEC-UOB, Mathurin OVONO ÉBÈ.
Cette accumulation de vacations impayées a fini par grossir la facture.
«En somme, la dette de l’UOB s’élève à environ un milliard (1.000.000.000) de Francs CFA.», a-t-il précisé.
Mathurin OVONO ÉBÈ met en garde:«l’apurement de cette dette sortirait l’institution de l’ornière et y garantirait la stabilité et la paix sociale.».
Si rien n’est fait pour apaiser ces enseignants-chercheurs, l’Université Omar Bongo pourrait retomber dans une grève qui aurait des incidences néfastes sur le respect du calendrier pédagogique, tant souhaité par le ministre de tutelle.
Ainsi, «Le SNEC-UOB en appelle donc au président de la transition, président de la république, Chef de l’État, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA pour qu’il observe le parallélisme des formes. En effet, Monsieur le Président de la république, si vous avez personnellement apuré la dette de l’Université des Sciences et Techniques de Massuku, nous souhaiterions que vous fassiez autant pour l’Université Omar Bongo la Mére des universités gabonaises.».
Le non paiement des perdiems des travaux des assises visant à redynamiser le système LMD ouverts par le premier ministre le lundi 19 mars dernier, fait partie du cocktail explosif, au même titre que les vacations, qui pourrait plomber la rentrée universitaire prochaine. En effet, le SNEC-UOB et les partenaires sociaux ayant pris part à ces assises se sentent laisés. Ils n’auraient reçu ni rapport général des assises, ni les attestations de participation et plus encore le perdiem de ces assises n’a toujours pas été versé.
Le premier ministre a été interpellé afin qu’il jette un regard attentif à ce dossier au risque d’être pris de cours par cette affaire. «Car les petits ruisseaux font de grands fleuves.», a prévenu Mathurin OVONO ÉBÈ.
S’agissant des travaux de construction de l’Université Omar Bongo, le SNEC-UOB fait le constat d’un criard retard car ces travaux «viennent de démarrer à l’UOB plusieurs mois après la dotation spéciale de 3.000.000.000» du Président de la transition, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA.Un retard qu’il a condamné puisqu’il compromet «l’objectif d’augmenter les capacités d’accueil » dans cette université dès la rentrée 2024-2025.
Aussi, le SNEC-UOB a-t-il dénoncé le flou qui serait entretenu par l’entreprise adjudicataire. Elle aurait en effet promis de livrer un premier bloc de quatre (4) salles de classe d’une capacité de quatre cent (400) places. Mais sans préciser le délai de livraison du bâtiment.
Et d’autre part, il a lancé une alerte sur un éventuel détournement de la somme mobilisée pour lesdits travaux.
«Deuxièmement, alors que plusieurs bâtiments sortent de terre à l’USTM, l’USS, l’ENS et à l’ENSET, un seul sortira de terre à l’UOB pour 3.000.000.000 de Francs CFA.», a déploré Mathurin OVONO ÉBÈ.
À la lumière de ce qui précède, le SNEC-UOB propose la mise en place d’un comité de suivi des travaux de construction composé des administratifs et des partenaires sociaux.