Nestlé Gabon/L’agence de Lalala répond à la polémique sur les salaires impayés: entre mise au point et engagement pour l’avenir

Libreville, le 16 septembre 2025 – Dans un contexte tendu, marqué par des accusations relayées par notre rédaction le 13 août dernier concernant des salaires impayés, l’agence située aux feux tricolores de Lalala a rompu le silence. Par le biais d’un communiqué officiel qui nous est parvenu, elle apporte des éclaircissements et réaffirme son engagement envers ses collaborateurs et partenaires.
Rappel du contexte
Le 13 août 2025, notre rédaction avait relayé la grogne sociale des employés de l’agence sous-traitante de Nestlé Gabon située aux Feux tricolores de Lalala concernant des conditions de travail illégales, notamment l’absence de contrat formel pour de nombreux employés, ainsi que le non-paiement de leurs salaires depuis trois mois. Les employés avaient pointé du doigt la responsable locale de l’agence, Eva Gaëtane, comme étant celle qui aurait maintenu leurs salaires impayés.
Réponse de l’agence
L’agence a tenu à apporter les précisions suivantes :
Nestlé Gabon écartée de toute responsabilité
Première mise au point : Nestlé Gabon n’est nullement impliquée dans la gestion des ressources humaines de l’agence citée dans l’article. Selon les responsables, la filiale gabonaise du géant agroalimentaire suisse « honore pleinement ses engagements contractuels envers ses partenaires » et ne saurait être tenue responsable des retards évoqués.
Reconnaissance de retards, mais pas de salaires impayés
L’agence admet avoir enregistré des retards de paiement de salaires sur les deux derniers mois, tout en réfutant les allégations de trois mois d’arriérés. Les montants dus auraient été intégralement régularisés entre fin août et début septembre 2025, affirme-t-elle.
Des irrégularités internes pointées du doigt
À l’origine de ces retards, l’agence évoque des dysfonctionnements dans certaines activités, notamment la vente à pied (VAP) et le stickage. Elle cite des cas de non-versement des recettes journalières ou de rapports incomplets dans des points de vente non identifiables, ce qui aurait nécessité un contrôle rigoureux avant validation des paiements.
Rétention de salaires : accusation rejetée
L’agence dément également les accusations portées à l’encontre d’une responsable locale, Eva Gaëtane, soupçonnée de rétention de salaires. Elle invite toute personne concernée à se rapprocher immédiatement de la direction pour régularisation, s’il y a lieu.
Appel à la régularisation des contrats
Autre précision : aucune ressource ne doit exercer sans contrat de travail dûment signé. L’agence appelle donc tous les collaborateurs concernés à se signaler afin de formaliser leur situation administrative.
Une volonté de changement affichée
Enfin, l’agence réaffirme sa volonté d’instaurer un climat de travail apaisé, fondé sur la transparence, la rigueur et le respect mutuel. Elle s’engage à maintenir un dialogue ouvert avec toutes ses ressources et à renforcer ses procédures internes pour éviter toute récidive.
Cette sortie publique marque un tournant dans la gestion de cette affaire. Si les paroles apaisantes de l’agence traduisent une volonté d’ouverture, les semaines à venir seront décisives pour mesurer l’impact réel de ces engagements sur le terrain, et surtout, sur le moral de ses agents.