Nestlé Gabon : Trois mois de salaires impayés à l’agence de Lalala, les employés menacent de faire grève

Nestlé Gabon : Trois mois de salaires impayés à l’agence de Lalala, les employés menacent de faire grève

La filiale gabonaise du géant suisse de l’agroalimentaire, Nestlé, fait face à une vive contestation sociale. Les employés de l’agence située aux Feux tricolores de Lalala, à Libreville, dénoncent des retards de paiement de salaires qui durent depuis trois mois. Cette situation, qui serait récurrente, plonge les travailleurs dans une précarité grandissante.

Des conditions de travail précaires

Selon plusieurs témoignages recueillis, les employés concernés, majoritairement affectés aux activités de dégustation, de vente à pied (VAP) et de stickage des produits tels que Nido et Cérélac, travaillent sans contrat formel depuis plusieurs mois, voire plusieurs années pour certains. Cette absence de cadre légal les expose à des conditions de travail instables et à une insécurité professionnelle persistante.

« Nous sommes traités comme des travailleurs de seconde zone, sans reconnaissance ni protection », confie un employé sous couvert d’anonymat. Certains n’hésitent pas à qualifier cette situation d’« esclavage moderne », pointant du doigt des pratiques managériales jugées abusives.



Des promesses non tenues et une direction pointée du doigt

Depuis plus d’un mois, les travailleurs reçoivent des promesses de paiement sans suite concrète. La dernière en date, fixée au mercredi 13 août, n’a pas été honorée, exacerbant la frustration et la colère du personnel.

Les employés accusent la responsable de l’agence, une certaine Eva Gaëtane, de retenir les salaires et de ne pas informer la direction centrale de Nestlé Gabon de la situation. « Nous avons l’impression que notre souffrance est ignorée, que nos voix ne sont pas entendues », déplore un autre salarié.

Un appel à l’intervention de la direction générale

Face à cette crise, les employés appellent la directrice générale de Nestlé Gabon, Danièle Awaka, à intervenir rapidement pour régulariser la situation. Ils estiment que la direction centrale n’est peut-être pas informée de la gravité des faits et espèrent une réaction rapide pour mettre fin à cette injustice.

Si aucune solution n’est apportée dans les plus brefs délais, les travailleurs menacent de déclencher une grève générale, paralysant ainsi les activités de l’agence de Lalala. Cette mobilisation pourrait également s’étendre à d’autres agences si des actions concrètes ne sont pas entreprises.

Jessy MBOUKOU

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *